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SOUTIEN SCOLAIRE

20 novembre 2007

FORMATIONS INDIVIDUALISEES SUR TOULON ( VAR)

 

 

Le constat est sans appel : le taux de chômage chez les jeunes de moins de 26 ans reste très élevé avec 17 % (chiffres publiés le 15 avril 2006).

Une baisse s’est amorcée en 2007 sur les 15- 29 ans mais beaucoup de travail reste à faire.

 

En région PACA plus de 23 000 jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage. Les spécialistes en ont étudié les causes qui restent multiples et complexes.

Nous nous attacherons ici à celles liées au niveau de scolarisation.

En effet même si la scolarité reste obligatoire jusqu’à 16 ans, un nombre significatif d’élèves, souvent en situation familiale difficile ne sont en fait scolarisés que très ponctuellement. Il est évident que ces brèves présences dans les classes ne peuvent leur permettre d’acquérir les connaissances requises. Au fil du temps, les lacunes s’accumulent, entraînant l’élève dans le cercle infernal de l’échec scolaire – la mauvais image de soi – l’absentéisme.

 

A 15 / 16 ans nombres de ces élèves se trouvent alors avec un niveau scolaire de début de collège, souvent même avec des lacunes relevant du primaire, notamment en orthographe ainsi que sur les mathématiques de base.

Combien de jeunes de 16/17 ans se trouvent dans l’incapacité de faire des calculs de proportionnalité.

 

Il paraît alors difficile pour ces jeunes de prétendre obtenir un emploi sans aucun diplôme, ni qualification professionnelle.

Désœuvrés, ils finissent par perdre tout objectif de travail, ce qui les entraînent souvent dans l’oisiveté, la passivité et parfois la délinquance.

 

Des études ont également montré une forte corrélation entre la précarité en termes d’emploi et la précarité en termes de santé. Bien que l’état ait mis en place en théorie un accès aux soins pour tous, avec

la Couverture

Médicale

Universelle, cela ne pas de soi dans la réalité pour les personnes qui sont entrés dans le cercle des addictions telles que l’alcoolisme qui touche de plus en plus de jeunes. Mais on constate aussi un mauvais état dentaire, une absence de suivi gynécologique ainsi qu’un risque d’obésité d’environ 10% supérieur aux jeunes en situation de non-précarité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelles aides pour quels objectifs ?

 

Il serait injuste et malhonnête d’affirmer que rien n’a été fait pour aider ces jeunes sans emploi.

En effet depuis quelques années l’état a réellement porté son attention sur ce problème et à développé la formation en alternance par l’intermédiaire des CFA ainsi que les chambres des métiers.

Ainsi les jeunes de moins de 26 ans ont la possibilité de se former au métier de leur choix en passant une partie importante du temps de formation dans l’apprentissage pratique.

 

Selon nu communiqué de presse de la chambre de commerce et de l’industrie de Paris rendu le 3 mai 2007, il apparaît que 78 %des jeunes sont séduits par l’apprentissage, qu’ils envisagent comme un moyen d’intégrer le milieu professionnel. Cette orientation attire également les parents qui perçoivent en elle un moyen de maximiser les perspectives d’embauche des jeunes.

Dans le parcours d’orientation, les jeunes et particulièrement ceux qui ont un niveau scolaire bas adoptent une démarche pragmatique et privilégient les rencontres avec des professionnels pour connaître la réalité des métiers  qui les intéressent ou éventuellement en découvrir d’autres.

(Nous reviendrons sur ce point important ultérieurement)

 

Il semble donc que l’apprentissage comble depuis quelques années « sa mauvaise image » tant auprès des parents que des jeunes.

Les taux de réussite contribuent à cette revalorisation puisque le taux d’insertion professionnelle afférent à l’apprentissage approche une moyenne de 87 ù pour les apprentis issus des chambres de commerce et de l’industrie.

 

Malheureusement, la réalité montre que le nombre d’enfants qui quittent le système scolaire avec un très bas niveau scolaire est de plus en plus important au fil des années.

Une relative déscolarisation est en passe de devenir habituelle dans certains milieux défavorisés. Les cours ne sont plus suivis qu’en pointillés. Le passage en classe supérieure se fait presque automatiquement sans même se soucier des acquis, mais certains professeurs semblent pressés de se « débarrasser » de ces élèves qui viennent en touristes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Effectivement, nous les retrouvons en fin de 3eme, sortant du collège sans avoir réussi leur brevet et ayant pour certains le désir de rentrer en apprentissage (BEP ou CAP).

Or leur niveau de compétence ne le leur permet pas.

Des tests de niveau révèlent que la majorité de ces enfants (ayant redoublé au moins une fois) n’ont en fait qu’ un niveau scolaire de début de collège avec de significatives lacunes relevant parfois des acquis de base .

Dans certains groupes de soutien on est même confronté à des élèves de collège n’appliquant que très partiellement les règles fondamentales étudiées au cycle I.

Ne nous lamentons pas partout depuis des années sur le niveau d’orthographe de nos chérubins, mais demandez leur d’effectuer une simple division sans machine à calculer !!!!!!!

 

Ce problème de déficit des acquis serait quelque chose de rattrapable si l’on n’était confronté au refus presque catégorique de ces enfants de rester dans une scolarité dite classique.  

A leur décharge, on peut comprendre la difficulté de persister dans un système qui les a finalement lui-même rejetés, dévalorisés depuis des années. Certains étaient par obligation tolérés  en fond de classe. Mais les parents seraient en droit de se demander ce que le système scolaire a réellement fait pour Aider ces enfants ??? L’éducation est elle encore réellement pour tous ????

 

Comment retenir donc ces enfants en échec, sans objectif, sans projet, une fois atteint la fin de l’obligation de scolarité ?

 

Seule la perspective d’un apprentissage les attire encore, au mieux.

Fort heureusement la revalorisation de cette filière est en marche. De nombreux corps de métiers avec un taux d’emploi très honorable sont accessibles par cette voix semi professionnelle .Mais voilà, pour réussir son BEP ou CAP il faut au préalable avoir les compétences d’un niveau brevet, et ces élèves ne l’ont pas, nous venons de le démontrer.

Il apparaît donc urgent de créer pour ces jeunes sans scolarité, sans emploi, sans qualification un lieu de formation leur permettant deux choses :

 

- rattraper les lacunes, les défaillances

- avoir la possibilité avant de s’engager définitivement de mieux connaître différents domaines d’activités.

 

Véronique Coquillat
Directrice de l ISP

 

 

 

 isp

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